Odego Conseil
Chacun de nous porte des traits de la magnanimité.

La magnanimité, un pas vers le leadership.

Être magnanime… en voilà un drôle de mot, comme sorti d’un autre âge, médiéval, en tous cas oublié, …

Quand on ouvre les dictionnaires, magnanime est un adjectif qui se dit d’une personne généreuse et bienveillante à l’égard des plus faibles ou des vaincus.

La magnanimité est la quête de notre personnalité vers les grandes choses, vers le bien. En somme, être magnanime c’est avoir un idéal, au service de notre société, dans l’intérêt d’autrui, pour le bien du plus grand nombre. C’est un trait de caractère, parfois enfoui, que chacun peut développer en soi et qui nous grandit. Les exemples dans l’Histoire ont été nombreux : du roi Philippe Auguste, surnommé le magnanime, à Martin Luther King ou encore Robert Schuman, la magnanimité nous rejoint à travers la grandeur et la force d’âme témoignées par ces hommes qui ont marqué leur époque.

Que faire pour être magnanime ?

Et dans l’entreprise alors ? La magnanimité se traduit par la volonté de chercher dans son management à faire de son mieux, à voir grand, dans le souci des collaborateurs et selon les enjeux de l’entreprise, dans le souci de l’Homme : celui qui s’efforce d’y correspondre est magnanime. Vous croyez en l’Homme, en vos collaborateurs ? Vous pensez que vous pouvez vraiment faire confiance, sans a priori ? Vous pouvez pardonner une erreur, voire une faute, et encourager ensuite ? Vous pensez que l’Homme est intrinsèquement capable de beaucoup ? Alors vous êtes déjà magnanime !

Le Mahatma Ghandi, Dwight Eisenhower, Saint Louis ou Nelson Mandela ont été de grands hommes parce qu’ils avaient un idéal. Maintenant c’est votre tour ! Ils avaient le sens du bien, de la justice avec justesse, le sens de la mission. Ils avaient foi dans l’imagination et la créativité humaines. Ils faisaient preuve de courage, ne ménageaient pas leurs efforts ; ils écoutaient, respectaient les points de vue, faisaient confiance, développaient le sens de l’initiative… Ils ont été à la hauteur de leur tâche, ils ne se sont jamais dérobés, ils n’ont jamais baissé les bras (ou alors jamais durablement…personne n’est un surhomme), animés par le bien commun, la joie (la vraie joie !) d’être au service de façon désintéressée et au mépris du danger.

A l’heure où le management participatif et collaboratif fait son chemin en France, où l’autonomie et la confiance données aux collaborateurs sont louées par de nombreux dirigeants, où le bien-être des collaborateurs est prôné pour améliorer leur adhésion et leur fidélité à l’entreprise, on peut s’interroger sur le retour de valeurs morales fortes au sein des entreprises. N’est-on pas en effet arrivé au bout d’un système de management pour voir émerger la magnanimité comme une nouvelle manière d’aborder le management, davantage encore tourné vers l’Homme et son respect pour le faire grandir ? Ne peut-on pas penser qu’être magnanime envers ses collaborateurs augmenterait leur confiance et aboutirait à plus de performance économique ?

Soyons prêt à développer cette vertu de clémence et d’indulgence ! Chacun d’entre nous peut accéder à cette grande qualité ; à nous d’en avoir envie et de travailler en ce sens…

D’aucuns y retrouveront peut-être quelques signes témoignant de ce que l’on considère comme du leadership. De magnanime à leader, il n’y a qu’un pas.

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